Le Chef d'Orchestre
La fanfare du 194° régiment Ukrainien du « Pontoon Bridge » est conduite sous la direction du Major Bogdan Vassiliévitch Zadorozhnyy, le chef d'orchestre de la formation folklorique.
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L'origine du carnaval remonte à l'antiquité. Dans de
très nombreuses civilisations antiques, des fêtes
étaient organisées à l'approche du printemps pour
célébrer la fin de l'hiver et le retour des beaux jours
et de la saison des plantations.
De grands festins étaient
organisés avec tous le surplus de provisions qui subsistait de
l'hiver. Pendant plusieurs mois le peuple s'était serré
la ceinture pour ne pas risquer de manquer de nourriture avant la fin
de l'hiver.
L'arrivée du printemps marque le réveil de la
nature et le retour des animaux aux pâturages avec l'assurance
d'avoir du bon lait, des oeufs et de la viande pour toute une saison.
C'est l'occasion de faire la fête et elle se manifeste sous
différentes formes suivant les pays.
Dans l'ancienne Babylone existait la fête des
Sacées durant laquelle il y avait une inversion des rôles
entre les maîtres et les esclaves et plus encore. Les
hommes se déguisent en femmes et inversement, les pauvres
deviennent riches, les petits grandissent.
En Grèce avait
lieu les
fêtes en l'honneur de Dionysos, le Dieu de la
fécondité, du vin, des plantations et de la joie.
Les fêtes se composaient d'un défilé
champêtre et de nombreuses représentations de
théâtre où les acteurs portaient des masques. C'est
le début des mascarades qui se développeront plus tard en
Italie avec les carnavals modernes.
Les Romains organisent ce qu'ils
nomment les Saturnales à l'époque du solstice d'hiver. Il
s'agissait de fêtes en l'honneur du dieu Saturne, le dieu de
l'agriculture. Comme dans la Babylone antique, ces fêtes
donnaient lieu à l'inversion des rôles et un roi de
pacotille était élu parmi les gens du peuple. Dans les
Saturnales on retrouve également les déguisements et vers
le IVème siècle apparaissent les mascarades et les
lupercales
qui se déroulaient en février. Les lupercales
étaient les fêtes de la fertilité. On pouvait y
voir des jeunes hommes à moitié nu, vêtus d'un
simple pagne en peau de bouc fraichement sacrifié, courir dans
les rues de Rome et
fouetter les jeunes femmes désirant être fécondes
avec un fouet dont les lanières étaient taillées
dans la peau du bouc.
On retrouve des traditions similaires au carnaval dans
énormément de régions d'Europe. Dans les
Pyrénées-Orientales existe la fête de l'ours qui
est un genre de rituel de fécondité.
Le dernier
dimanche de février (ou le premier de mars), des ours
affublés d'un surprenant pelage sont lâchés
dans les rues à 15 h. Ils courent après les jeunes
filles et marquent leur proie au visage d'un coup de patte velue
enduite de suie.
Les hommes du village aux allures de trappeurs les
poursuivent
dans une grande chasse à l'ours et tirent un coup de fusil
chaque fois qu'un ours a fait une victime. C'est également
prétexte pour faire couler beaucoup de vin.
Les ours se laissent
capturer à la tombée de la nuit. Ils sont ensuite
lavés et rasés pour leur redonner une apparence humaine
par d'étranges barbiers équipés de haches et
vêtus d'une grande chemise de nuit blanche et d'un bonnet.
On retrouve un peu le même genre de fête traditionnelle
à Evolène en Suisse. Il s'agit d'un authentique
carnaval de village, avec des personnages qu'on appelle des « peluches »
car ils sont couverts de peaux non tannées.
Ils portent un
masque sculpté et sont empaillés, sanglés dans 30
kilos de paille. A la tombée de la nuit on les voit
déferler dans les rues du village avec une grosse cloche
suspendue autour du cou. De quoi donner le frisson à n'importe
qui quand ils se jettent sur les passants qui n'ont pas
forcément été mis au courant des coutumes locales.
La plupart des
peuples d'Europe ont longtemps célébré la sortie
de l'hibernation de l'ours vers la fin du mois de janvier et le
début février. C'est le moment où l'animal est le
plus dangereux car il est affamé. Ces fêtes sont le théâtre de déguisements en ours et de simulations
d'enlèvement de jeunes filles. La célébration de
l'ours marque le retour à la lumière et les fêtes
s'accompagnent de feux de joie et de processions de flambeaux.
Le Moyen-âge
a vu dans un premier temps le clergé condamner de telles pratiques
païennes. Mais, ne pouvant pas
s'y opposer, l'église a tenté de les
récupérer.
Le Pape Gélase
Ier instaura la
fête des chandelles (ce qui deviendra la Chandeleur) pour
remplacer la fête de l'ours et des lumières.
C'est ce
même Pape Gélase Ier qui, en 494, interdit le rituel des Lupercales. Il choisit Saint Valentin comme saint patron des
fiancés et des amoureux et décrète que le jour de
sa fête (le 14 février) lui serait consacré.
Le Pape Gélase Ier serait aussi à l'origine de la fête d'Halloween, mais c'est une autre histoire...
Les autres
fêtes païennes héritées des saturnales
romaines sont également remplacées. La fête des
fous découle de l'inversion des
rôles, du renversement des pouvoirs et de l'élection
d'un roi de
pacotille. C'est devenu l'Epiphanie avec son célèbre
tirage du roi. Une fève est
cachée dans la galette et la personne qui tombe sur cette
fève devient le roi.
Peu à peu les « fêtes
à l'envers » sont soit remplacées, soit interdites
soit canalisées et limitées au seul Carnaval.
Le Carnaval devient ainsi la seule fête païenne autorisée et
contrôlé par l'église.
On peut s'y adonner aux
joies du déguisement, du travestissement, de la mascarade, des
feux et des lumières. Souvent, à la campagne, de grands
mannequins de paille sont fabriqués pour finir
brûlés à la fin de la fête.
Les pratiques
faisant intervenir des monstres sont récupérées
par l'église pour les transformer en lutte entre le bien et le
mal en faisant intervenir les forces de l'enfer.
Le Carnaval de Chalon trouve son
origine dans la « Fête des Fous ». On y retrouve
l'extravagance des costumes, les déguisements, l'inversion des
rôles, les échasses pour que les petits deviennent grands
et bien sûr l'élection des reines de la ville.
L'élection des reines de Chalon n'a pas toujours
été une élection de reines. Au Moyen-Age il s'agit
de l'élection de « l'évêque des fous »
parmi les enfants de chœur. C'est ensuite lui présidait
l'office et distribuait les bénédictions. « L'évêque des fous » ouvrait
également la marche de la grande procession qui traversait la
ville, toutes cloches carillonantes. Il y avait ensuite lieu un grand diner
sur une estrade montée devant la cathédrale.
Cette «
fête des Fous » fut ensuite interdite telle qu'elle se
déroulait en y mêlant l'église. Mais la fête
se perpétua dans la rue. Plus tard, à la Renaissance,
avait lieu l'élection du « Roi des Enfants ». Puis
ce fut la corporation des bouchers qui reprit la tradition en
organisant un cortège de beaux bœufs accompagné
d'un mannequin qui allait finir brûlé avant d'être
jeté dans la Saône.
La tradition se vit perpétuée ensuite par une autre
corporation : celle des pisteurs. Ceux-ci, le jour du mardi-gras,
promenaient un mannequin dans les rues de la ville avant de le
brûler sur le Pont Saint-Laurent.
Ce n'est qu'en 1900
qu'eut lieu la première calvacade de chars faisant
défiler des artistes et des jeunes filles jetant des fleurs au
public.
En 1905 fut créée la « commission
du Cortège Traditionnel de Carnaval ». Cette
année là le défilé fut composé de 4
chars.
1906 vit le jour d'un
autre comité d'organisation qui élabora un programme
très fournit pour le Carnaval 1907. La fête fut un
réel succès qui attira beaucoup de spectateurs des
alentours.
La première élection des reines eut lieu en 1908. Il s'agissait d'une sorte
de concours de beauté qui s'apparente à l'élection
des Miss France. Cette idée fut très populaire et la
première année il y eut 22 participantes réparties
en 3 groupes de métiers. Une reine était élue par
groupe. Mlle Claire Demortière, la
couturière, fut ensuite désignée « Reine des
Reines » par tirage au sort.
Le Carnaval de Chalon-sur-Saône a été en
s'emplifiant d'année en année, seulement
entrecoupé par les années de guerre.
Les Reines existent toujours mais il s'agit maintenant des « Reines de Quartiers ». Les élections des Reines de
Quartiers se font en fin d'année. La Reine de Chalon-sur-Saône est élue
quelques semaines plus tard.
La Reine et ses Dauphines et les Reines de Quartiers sont l'un des
clous du spectacle du Carnaval. Elles participent au
défilé de chars et montent ensuite au balcon de
l'Hôtel de Ville.
Le Carnaval de
Chalon-sur-Saône est l'un des plus grands Carnavals de France.
C'est aussi celui qui perpétue le plus fidèlement les
traditions historiques qui viennent de l'Antiquité et du
Moyen-âge.
Il découle directement de la fête des
fous et on y voit cavalcade et mascarade dans les plus pures traditions
carnavalesques.
C'est également un carnaval unique en France en
raison de son Carnaband's Show qui est un spectacle
musical et chorégraphique attirant les plus prestigieuses
formations européennes et même d'encore plus loin.
Le défilé des Gôniots intègre aussi toutes
ces formations folkloriques et musicales qui viennent parfois de
très loin. En 2014 nous avons pu admirer la formation mexicaine
et la fanfare du 194° PONTOON
BRIDGE REGIMENT venue directement
d'Ukraine.
L'Ukraine est ainsi venu défendre les meilleures traditions
nationales et culturelles de son pays avec son chef d'orchestre le Major Bogdan Vassiliévitch Zadorozhnyy accompagné de
ravissantes danseuses folkloriques dans leur costume traditionnel. Je vous invite à visiter leur site internet : http://orkestr194.pp.ua
La présence de l'Ukraine à Chalon-sur-Saône, au
moment même où l'équipe de biathlon
remportait sa première médaille d'or aux JO de Sochi en
relais dames et après les évènements tragiques,
survenus dans leur pays, qui ont fait près de 80 morts,
était comme un souffle de bonheur, d'espérance et de
renouveau. C'était vraiment la troupe la plus applaudie et la
plus appréciée du spectacle. J'ai hâte de les
revoir l'année prochaine s'il décident de revenir en
France pour notre plus grand bonheur.
La fanfare du 194° régiment Ukrainien du « Pontoon Bridge » est conduite sous la direction du Major Bogdan Vassiliévitch Zadorozhnyy, le chef d'orchestre de la formation folklorique.
Les danseuses de la formation Ukrainienne arborent leur plus jolie tenue traditionnelle à l'occasion du 94° Carnaval de Chalon Sur Saône.
La fièreté des danseuses ukrainiennes au Carnaval de Chalon, brandissant leur drapeau national de couleur bleu et jaune.
Le clarinettiste de l'orchestre du 194° régiment Ukrainien du « Pontoon Bridge » pose pour la photo souvenir de son voyage à Chalon.
Les militaires ukrainiens de la fanfare du 194° régiment Pontoon Bridge nous montrent fierté et honneur.
Les costumes traditionnels ukrainiens sont somptueux et arborent des couleurs vives magnifiques.
Cette prestigieuse formation militaire originaire de Novomoskovsk, en Ukraine, nous présente les somptueux costumes du folklore des pays de l'est.
Je suis très heureuse de poser avec le Major Zadorozhnyy, le chef d'orchestre de cette formation militaire ukrainienne.
On me voit maintenant aux côtés du porte-drapeau ukrainien du 194° Régiment Pontoon Bridge.
Réaliser des reportages d'événements culturels
Cavalière allongée sur son cheval lors de la journée Grand-Siècle | |
Déguisement de pirate | |
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